”I’m tired of being asked about harassment and sexism“-Tanya X Short blogueuse pour Gamasutra et directrice du studio Kitfox Games.
Les femmes sont depuis toujours
victimes de discrimination dans le monde du travail. Ce n’est qu’après la
Seconde Guerre mondiale que dans les pays occidentaux les femmes ont commencé à
avoir plus de possibilités sur le marché du travail et que les inégalités entre
homme et femme se sont réduites.
·
1946 : suppression de la notion de
« salaire féminin »
·
1965 : Les femmes mariées peuvent exercer
une profession sans l’autorisation de leur mari
·
1972 : Reconnaissance du
principe « à travail égal, salaire égal »
Encore aujourd’hui des
inégalités persistent. Cependant, ces inégalités ne sont pas forcément toutes
liées à la misogynie ou au sexisme. Beaucoup des femmes qui sont interviewées,
affirment qu’elles ont déjà vécu des expériences troublantes parce qu’elles
étaient des femmes. Si on analyse certaines de ces expériences on peut se
rendre compte que la faute n’est pas forcément celle des « hommes » mais plus
de l’industrie et de la société. Prenons l’exemple de Patricia Pizer, elle
explique que quand elle est arrivée dans l’industrie, l’entreprise ne disposait
pas de toilettes pour femme, on ne peut pas dire qu'il s’agisse de
discrimination car l’entreprise n’avait peut-être tout simplement jamais
recruté de femme. Mais pourquoi l’entreprise n’en aurait-elle jamais recruté?
L’industrie du jeu vidéo a toujours été dominée par les
hommes et les jeux ont toujours visé principalement un public masculin. Bien
sûr, certaines femmes aimaient jouer mais elles ne représentaient pas une part
de la population assez importante pour que les principaux éditeurs de jeux en
fassent un marché à exploiter et développe leur marketing en fonction du public
féminin. On observe cependant une augmentation importante ces dernières années
de la part de femmes jouant aux jeux vidéo.
Chiffres de 2006
Chiffres de 2014
On peut voir que la part de femme
qui achète des jeux vidéo en 2014 a augmenté de 12 points par rapport à 2005. Cette
augmentation peut s’expliquer par l’arrivée des jeux sur Facebook et mobiles
qui correspondent plus aux intérêts des femmes. Des jeux capables d’être joués
rapidement sans devoir s’y investir trop, des ambiances et des couleurs plus
attirantes pour un public féminin.
Il est cependant facile de se
réfugier derrière l’argument « les jeux vidéo c’est pour les garçons »
puisque aujourd’hui des milliers de femmes travaillent dans l’industrie du jeu vidéo et qu’autant de femmes que d’hommes jouent aux jeux. Alors pourquoi certaines discriminations persistent?
puisque aujourd’hui des milliers de femmes travaillent dans l’industrie du jeu vidéo et qu’autant de femmes que d’hommes jouent aux jeux. Alors pourquoi certaines discriminations persistent?
Comme dis dans le documentaire,
les femmes doivent travailler plus pour se démarquer et avoir un salaire équivalent
à celui des hommes. Le fait d’être une femme est un argument pour discréditer
quelqu’un et la pointer du doigt. Lors de la controverse de Gamergate, Zoe
Quinn ainsi que d’autres femmes, furent victimes de violentes agressions et
menaces parce que les « hardcore gamers » estiment que les
journalistes de jeux vidéo sont corrompus et que ce sont les contacts entre les
concepteurs de jeux et les journalistes qui déterminent si un jeu sera bien
évalué. Dans le cas de Zoe Quinn, son ex-petit ami a divulgué des informations
privées sur le fait qu’elle avait une relation avec un des journalistes de
Kotaku.
Les femmes aujourd’hui veulent
être sur un pied d’égalité avec les hommes. Si pendant longtemps les jeux vidéo
étaient faits pour un public majoritairement masculin, ce n’est aujourd’hui
plus le cas et je pense qu’il est primordial d’équilibrer la balance. Je pense
également qu'aujourd’hui les femmes souhaitent avant tout ne pas être
considérées comme des victimes et si certaines utilisent peut-être des
stratagèmes douteux afin de faire grandir leur notoriété, il ne faut pas
oublier que les hommes font la même chose.